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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/139

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CŒUR EN DÉTRESSE

cri de son cœur blessé, tel qu’un cri de bête mourante au fond d’un bois.

« Je suis — y trouvait-on — semblable à ceux qu’un vent tempétueux, parfois, enveloppe et fustige brutalement, au pied de quelque séculaire clocher leur pusillanimité, un instant, est émue de cette violence soudaine et passagère ; puis un trouble perdure en leur âme et le sang leur bout plus fort aux tempes ; mais ils ont perçu, comme en un songe, le vol silencieux de la Piété descendant du haut des tours grises…

« Moi, le cyclone du malheur m’a tordu comme un frêle roseau et dans l’air je crois encore entendre le bruit des ailes de la Mort ; mais, quand en ma gorge des sanglots se pressent, voilà que sur mes lèvres naissent des formules inappelées de prières, qui les refoulent.