Il n’en croyait pas ses yeux ; la nouvelle qu’elle contenait, le flagellait comme un vent violent. Il s’efforça pourtant d’être stoïque ; mais son cœur déborda d’amertume. Des sanglots lui montèrent à la gorge et, pendant plusieurs heures, il fut secoué par les heurts de sa pensée déchaînée.
L’épouvantable jalousie enfonça d’abord ses griffes dans son cœur, à l’idée que Suzanne serait à un autre que lui : jalousie démente et odieuse, prétentieuse et despotique ; sotte jalousie du mâle ! De quel droit l’eût-il réclamée ? Ou par quel monstrueux égoïsme l’aurait-il condamnée à rester vieille fille pour l’amour de lui ?…
Mais peu à peu les choses se précisèrent à ses yeux. Une grande mélancolie s’empara de lui. Il songea qu’il n’avait d’autre parti à prendre que celui du renoncement. Il sentait qu’il demeurait, malgré tout, presque obligé