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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/28

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CŒUR EN DÉTRESSE

voulu tirer de ses dogmes les dernières conséquences et avait voulu les réaliser. Il n’avait pu opérer la conciliation entre elles et la morale humanitaire. Il s’était senti hors la loi ; et comme il avait persisté quelque temps dans sa poursuite d’une impassible félicité, la société lui avait bien fait voir qu’elle le tenait pour un insurgé et l’avait traité comme tel.

Pour la seconde fois, le doute s’était rendu maître de son esprit et l’avait délivré de sa religion. Son néo-paganisme lui était apparu alors d’une grande vanité, d’une injustice monstrueuses ; et des années transitoires s’étaient écoulées, des années de scepticisme et de regret, durant lesquelles il avait vu avec effroi le passé.

Ce qui le frappait surtout, c’était d’avoir pu souscrire à un aussi noir égoïsme et de n’avoir pas compris qu’il y a une splendeur