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CŒUR EN DÉTRESSE

naître ! interrompait l’ancien précepteur. Il vous leurre par diverses figures. Mais, sa face véritable, vous ne la discernâtes point encore à la cime de vos pensées toujours trop confuses. Il vous faudrait d’abord réformer le critère même de vos jugements. Car vous avez conçu un Beau qui est incapable de conquérir votre cœur et de devenir votre but, un beau, froid et vide, qui vous laisse sans volonté, parce qu’il est sans moralité.

— Et voilà le refrain de la ballade ! Vous prêchez, mon cher Gervel, pour votre chapelle ! Déjà j’ai entendu s’amener votre grand mot de « moralité », et derrière ce mot s’embusque, je le sais, votre théorie de la bonté efficace, de l’altruisme exacerbé. Croyez-vous donc que la vraie souffrance humaine ne soit pas celle de l’esprit ? Et que peut, pour me guérir de mon inassouvissement, de mes