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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/91

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CŒUR EN DÉTRESSE

paroles ne furent aussi précieux au comte, ni aussi ressentis.

Colas et Maïanne secoués du fond de leur quiétude, avaient, dès le début de ce désarroi, perdu la tramontane. Ils allaient presque grotesques en leur trouble par les grandes salles du château, pauvres ardélions que suppléaient dans leur coutumière besogne deux fortes campagnardes, embauchées par Gervel, et une nonne infirmière, qui ne quittait pas Germaine.

Celle-ci avait bientôt été maîtrisée par le mal ; elle avait dû s’abandonner, vaincue. Elle avait senti dans sa chair les griffes de la souffrance ; elle s’y était comme résignée.

Mais, lentement, au sortir des accès de fièvre, une idée s’était embusquée au fond de sa conscience, puis insensiblement cette idée s’était précisée davantage ; et, toujours