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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/98

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CŒUR EN DÉTRESSE

Ses yeux semblaient agrandis, et sa bouche avait une expression presque sensuelle qui tranchait sur le reste du visage, comme idéalisé d’émaciation.

Des journées passèrent, pendant lesquelles Germaine doucement reprit des forces. En voyant le luxe et les raffinements dont on entourait son faible corps, elle pensa souvent avec pitié aux affres des malades pauvres.

Jacques, aux heures qu’il lui tenait compagnie, lui baisait parfois le front ou aussi, quand un peu d’émotion les rosait, cherchait furtivement ses lèvres. Mais elle surprenait souvent ses yeux dont le regard s’attardait aux persistantes maigreurs de son cou et palpait, pour ainsi dire, les pauvres doigts menus de ses mains si blanches et si fondues, comme s’il eût compté les stries