Page:Daxhelet - Nouvelles de Wallonie, 1894.djvu/34

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aventures. Il les conte souvent à ses visiteurs, toujours avec la même bonne grâce, – aidé par sa mémoire qui est prodigieuse.

Toute une vie passée en l’atmosphère lourde et écrasante des cavernes de la Wallonie, à Goé, à Onoz, à Barvaux, à Furfooz, à Spy ; puis dans les tumuli, là-bas, près de Tirlemont ; – surtout dans ses chères grottes de Houcwègne et de Mouha, où il était revenu, encore une fois, il n’y a pas bien longtemps, comme on revient à ses premières amours.

Oh ! ces grottes du pays de Mehagne, s’il les aime ! elles sont les préférées, malgré tout !

Oh ! le temps où il pouvait s’en aller de son pas leste, l’œil au guet, par le « hard du gibet » – un vrai sentier de chevriers, – puis descendre en ces noirs souterrains, où jadis s’accomplissait, sans doute, la mystérieuse justice des châtelains de Sainte-Gertrude !

Oh ! quand il pouvait s’enfouir des jours entiers en le redoutable silence du « Trou aux Nutons », de la « Grotte Bodson », du « Trou Cendron », de la « Grotte Tixhon » !...

Aujourd’hui, il sait énumérer encore les innombrables trouvailles qu’il a faites : les crânes,