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Page:Daxhelet - Nouvelles de Wallonie, 1894.djvu/93

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de jour en jour. Jacques ne pouvait plus qu’à peine se soutenir.

* * *

Quand fut revenu Novembre, avec l’envol triste des feuilles jaunies, Jacques Janlet sentit, un jour, que c’en était fait. Il comprit avec une douloureuse lucidité d’esprit que ses dernières forces l’abandonnaient, que sa lamentable vie allait irrémissiblement s’éteindre.

Il eut un instant de joie égoïste à la pensée de ce pas, qu’il allait franchir et après lequel il serait délivré du mal qui minait son corps et, peut-être, du supplice qui torturait son âme.

Mais il vit, près de lui, sa mère, son père et Yvonne, et il songea au petit qui allait naître. Son cœur se serra...

Puis, en sa cervelle surexcitée, s’évoqua, encore une fois, l’image de sa vie, en tableaux successifs se déroulant à rebours depuis les derniers jusqu’aux premiers, et, pour finir, jusqu’à celui de son enfance douce et innocente.

Et, ce jour-là, quand le vieux curé de Marnève, qui, jadis, l’avait baptisé, entra, faisant sa