C’est pour remplacer un banquier[1]
Qui voudrait ses fonds retirer,
Qu’on établit
Et qu’on bâtit
Une si belle affaire :
Par ses biens jugez du profit
Que le public va faire.
Le controleur,
Toujours docteur
Et surtout grand calculateur,
A dit au roi :
Sire, je croi
Qu’en formant nombre d’actionnaires
Vous ferez de bonnes affaires.
Dans ma place j’ai su gagner
Du public la confiance,
À la caisse on ira verser
L’argent en abondance ;
Directeurs je saurai nommer
Pour sagement administrer
L’argent qu’on fera fabriquer
À Pau, comme à Bayonne.
Chaque mois je veux tout coter,
Parapher en personne ;
Je veux aussi, pour constater
Des profits la totalité,
Des balance en forme arrêter ;
Au moyen des dites balances
On n’aura pas de défiances.
Quinze richards il faut charger
De cettle grande affaire,
Tous les ans il faut leur donner
Vingt mille livres d’honoraires ;
Surtout qu’ils ne soient pas garans
De banqueroutes, d’accidens,
- ↑ M. de La Borde.