25. — Le trait historique de l’homme au masque de fer, détenu et mort à la Bastille au commencement de ce siècle, est un problème qui jusqu’à ce jour n’a pas encore été résolu. Diverses opinions ont partagé les auteurs qui en ont parlé ; et M. de Voltaire lui-même, en rapportant les faits, ne détermine point celui que cela pourrait regarder, M. de Saint-Foix vient de publier une Lettre[1] au sujet de cet inconnu : il porte le flambeau de la critique dans cette matière ténébreuse ; Il discute les sentimens des écrivains, et conclut que l’homme au masque de fer n’était autre chose que le duc de Monmouth[2], fils naturel de Charles II, roi d’Angleterre, qui voulut monter sur le trône, auquel il disait avoir droit par sa naissance légitime. Il ajoute que cet acte de clémence s’était fait de concert avec le roi Jacques ; que ce monarque en avait donné sa parole à Charles II mourant, et qu’il n’avait pas voulu l’enfreindre ; que, par politique, il avait été forcé à le faire passer pour décapité, et avait obtenu de Louis XIV qu’il fût enfermé. Il faut avouer que les raisonnemens de M. de Saint-Foix ne sont pas sans réplique à beaucoup près. Il serait à souhaiter que la discussion de cette matière, qui ne peut plus être qu’un objet de curiosité, engageât ceux qui ont ce secret à le divulguer.
26. — M. Linguet, auteur estimé de divers livres historiques, se trouvant maltraité dans les notes du Tacite de M. l’abbé de La Bletterie, n’a pu contenir son ressenti-