que ces Lettres sont exactement transcrites d’après un manuscrit connu depuis long-temps à Malte, sous le titre de Lettres d’une jeune veuve au chevalier de…, Elles sont écrites avec cette facilité de style qui n’est point rare chez les femmes. Ajoutons que la jeune veuve aime avec une bonne foi qui n’est peut-être pas non plus sans exemple. On trouve du moins dans cet ouvrage un ton français, un tour d’esprit national que ces sortes de recueils n’offrent pas toujours.
29. — M. l’abbé Ameilhon, censeur royal et sous-bibliothécaire de la Ville, vient d’être reçu à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, où il a remporté trois prix. Le premier, et le plus important de ces ouvrages couronnés, est celui intitulé : Histoire du commerce et de la navigation des Égyptiens sous le règne des Ptomlémées[1].
En 1763, le même auteur avait fait une dissertation dans laquelle il examinait quels étaient les droits et prérogatives du Pontifex Maximus de Rome sur les autres sacerdoces. C’est son second prix. Le troisième et le plus récent est pour un mémoire sur l’éducation que les Athéniens ont donnée à leurs enfans, dans les siècles florissans de la république.
30. — Madame Benoît, l’auteur d’Élisabeth, fait paraître un nouveau roman, intitulé Céliane, ou les Amans séduits par leurs vertus[2].
Ier Juillet. — Malgré les espérances que le public