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Page:De Bachaumont - Mémoires secrets Tome 3 - 1769-1772 - Ravenel - Ed. Brissot-Thivars - 1830.djvu/186

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MEMOIRES SECRETS.

canonicat, et de vaquer entièrement à la défense de la religion attaquée de tant de manières et par tant d’ennemis.

24. — La Tour enchantée, exécutée mercredi dernier à Versailles, ne doit pas être regardée comme un acte d’opéra : on ne se proposait d’abord que de faire un ballet figuré dans le genre de ceux qui ont été exécutés à la cour de Virtemberg ; mais, pour éviter la froideur de ces pantomimes et leur obscurité, on a cru plus convenable d’en lier entre elles les diverses parties par quelques scènes qui ne doivent être considérées que comme accessoires, et simplement destinées à jeter plus de lumière dans cette grande composition.

25. — On regarde comme absolument condamnée à ne point paraître la comédie dont on a parlé, ayant pour titre l’Homme dangereux, ou le Satirique ; il y a là-dessus une anecdote singulière qui mérite des éclaircissemens avant d’en rendre compte : il en résulterait qu’elle serait véritablement du sieur Palissot, qui, pour donner le change, s’y était peint au naturel sous ces deux vers-ci qu’on cite :


Vrai fléau des auteurs, horreur des beaux esprits,
Il croit, bravant la haine, échapper au mépris.


27. — M. l’archevêque de Toulouse, désigné successeur de M. le duc de Villars, depuis quelque temps, ayant fait ses visites, suivant l’étiquette indispensable de l’Acdémie Française, a été élu, lundi dernier, membre de cette compagnie.

28. — On assure que M. de Rulhières, indigné qu’on le crût auteur du Satirique, comédie extrêmement mordante, pleine de personnalités et dans le goût