4. — Le sieur Boré, banquier très-connu, protestant, étant mort ces jours passés, a été enterré sans difficulté par M. le curé de Saint-Eustache, paroisse du défunt. Cet événement, qui scandalise beaucoup les dévots, est la suite, à ce qu’ils prétendent, de l’adresse du testateur, qui, dans le préambule de son acte, après avoir recommandé son âme à Dieu et son corps à la terre, après avoir sollicité pour lui les prières de M. le curé, lui lègue pour les pauvres de sa paroisse une certaine somme. Le curé ayant trouvé ce testament très-catholique, a accordé tous les honneurs funéraires à ce banquier, quoiqu’il fût notoirement de la religion réformée, qu’il n’eût point reçu les sacremens de l’Église, et qu’il fût mort sans avoir fait aucune abjuration.
6. — Tout le monde n’est pas enthousiaste de M. de Voltaire, et il est des gens qui, en rendant justice à ses talens, ont une horreur invincible pour sa persome. On cite une épigramme[1] sur sa statue dont on voit l’esquisse chez le sieur Pigalle, éclose, sans doute, sous la plume d’un des détracteurs de ce grand homme.
7. — Le bruit ayant couru que M. le comte de Saint-Florentin, depuis qu’il est revêtu de sa nouvelle dignité[2], cherchait à se donner des descendans à qui la transmettre, et en conséquence devait épouser mademoiselle de Polignac, on a vu avec surprise l’épigramme suivante, insérée dans des bulletins de nouvelles, que paraît autoriser la police. Voici cette épigramme :