Aller au contenu

Page:De Bachaumont - Mémoires secrets Tome 3 - 1769-1772 - Ravenel - Ed. Brissot-Thivars - 1830.djvu/261

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
245
JUIN 1770.

Le crime excite tous ses sens,
L’appât de l’or fait ses penchans,
Son nom manque à ces traits touchans ;
LeEh bien ! c’est Rosalie.

LeD’un Lapon bien camard
LeDépeignez-vous la mine,
LeAvec le cœur et l’art
LeQu’eut jadis Messaline :
Le Un affreux venin
Le Circule en son sein,
LeLa mort est moins cruelle.
Si, par un immense détail,
Un seul objet vaut un sérail,
Si jour et nuit c’est nouveau bail,
LeEh bien ! c’est encore elle.

LePriape est le seul Dieu
LeQue cette nymphe adore,
LeMais son sceptre plaît peu
LeSi Plutus ne le dore.
Le Un mystère affreux
Le Fait cacher ses feux ;
Le C’est un Giton femelle.
Si l’on vous disait que Cypris
Prive d’une nuit Adonis
Pour la passer avec Laïs,
LeEh bien ! c’est encore elle.

LeVers un gouffre d’horreurs
LeUn vil penchant l’entraîne,
LeEt son perfide cœur
LeL’est comme son haleine.
Le Son demi-talent
Le Va toujours chantant :
LeHo ! le plaisant modèle !
Quand vous allez à l’Opéra