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Page:De Bachaumont - Mémoires secrets Tome 3 - 1769-1772 - Ravenel - Ed. Brissot-Thivars - 1830.djvu/289

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JUIN 1770.

Un préambule est nécessaire :
As-tu bien été baptisé ? »
« — Oui, monseigneur, la chose est claire ;
Claude, est le nom qu’on m’a donné. »

Notre cher, féal et bien Claude[1],
Puisqu’il appert à tout voyant
Que tu l’es vraiment et sans fraude,
Reçois-en notre compliment.

Pour de notre gent moutonnière
Juger procès mus, à mouvoir,
Te dispensons de la prière,
Et par-dessus, de tout savoir. »


PROVISIONS.
Air des Folies d’Espagne.

Savoir faisons aux bêtes Champenoises,
Que par dessein, et non pas par mégard,
Nous nommons, pour juger toutes leurs noises,
Notre féal Claude et bien Claude Hocquart.

31. — Le fameux procès de M. de Valdahon a été jugé au Parlement de Metz, le 22, à huit heures du soir. M. Le Monnier a été débouté de son opposition ; permis aux parties de s’épouser ; trois commissaires nommés par la Cour pour faire le contrat de mariage ; mademoiselle Le Monnier prise sous la sauve-garde du Parlement ; M. Le Monnier condamné à soixante mille livres de dommages et intérêts, et à tous les dépens ; les Mémoires supprimés respectivement de part et d’autre.

  1. Les provisions de chancellerie portent toujours Notre féal et bien-aimé. Par dessein, et non par mégarde, on a mis dans celles de l’abbé Hocquart, au lieu de bien-aimé Claude, simplement bien Claude. Elles sont ainsi enregistrées. On peut les voir au greffe.