Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/133

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qu’ils gouvernoient pourroit durer.

Faisons leur grace neantmoins encore une fois, & ne les accusons point de trahison. Je croy qu’ils ne voudroient pas vendre, & livrer leur Maistre ; Mais ils ne sont pas faschez que le Monde sçache qu’ils le peuvent faire : Ils ne font point de difficulté de le mettre à prix, en certaines occasions : Ils souffrent qu’on le marchande ; Ils baillent mesmes des eschantillons aux Marchands, quoy qu’ils ne se veüillent pas dessaisir de la Piece entiere. C’est une de leurs Maximes, Qu’on peut tromper quelquesfois le prince, pour son propre bien : & quand ils s’entendent avec les Ministres des autres Princes, ils appellent cela, travailler au bien general de la Chrestienté, & maintenir la paix entre les Couronnes.

N’a-t-on pas bien crû du temps de nos Peres, que Barberousse, & André Dorie, n’estoient pas en mauvaise intelligence ? On ne pouvoit pas dire pourtant, que