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Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/143

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OV DE LA COVR

les Gens de bien ont perdu leur place, n’y pouuant plus eſtre que teſmoins de la violence des Meſchans. Qu’il eſt ſur le point de demander son congé, afin qu’il ne ſemble pas approuver, par ſa presence, le Mal qu’il ne ſçauroit empeſcher, par ſes conſeils ; & que, ni ſes yeux meſmes, ni ſes oreilles, n’ayent aucune part aux choſes qui ſe preparent. »


VOilà vne petite Monſtre de ce grand Commerce de Piperie, que l’on exerce à la Cour. Et c’eſt à peu pres ce que vouloit dire, apres noſtre Tacite, l’Hiſtoire manuſcrite que nous auons veuë, par son, pessimvm inimicorvm genvs lavdantes. C’eſt l’explication, ou la paraphraſe du passage d’Ammian Marcellin, quand il parle de la Cour de l’Empereur Conſtance ; & ce ſera encore, ſi vous le voulez, le commentaire de ces deux Vers de la diuine Ieruſalem, que le feu Roy Henri Le Grand trouvoit ſi beaux, & ſi dignes de Monsieur le ****