Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/194

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

peines, par une subtilité merveilleuse ; luy representant, que veritablement il n’y a point de Loy, qui permette au Frere de coucher avec sa Sœur ; mais qu’il y a une Loy fondamentale de la Monarchie, & Maistresse de toutes les Loix, qui permet au Prince de faire ce qu’il luy plaist.

Pour authoriser les grandes fautes, ils ne manquent pas de grands Exemples. « Ce n’est pas en Turquie, luy disent-ils, & chez les Barbares, qu’il faut chercher des exemples : Le Peuple de Dieu, la Nation Sainte, vous en fournira plus qu’il n’en faut. Le Roy qui a basti le Temple, a esté aussi le Fondateur du Serrail, & on ne voit aujourd’huy, à Constantinople, que la copie de ce qu’on a veû autresfois, en Jerusalem. Vous vous contentez d’une seule femme ; Et le Sage par excellence, le Sage Salomon en a eu six cens, que l’Escriture Sainte nomme legitimes, sans compter celles, qui ne l’estoient pas. Mais vous avez bien oüi parler de la derniere volonté de David son Pere, & des belles