Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/85

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puis ce temps-là, furent d’inutiles appareils, sur ce cœur blessé, & que la memoire d’une injure luy osta le sentiment de mille bienfaits. D’autres alleguerent le refus d’une Charge, qu’il avoit demandée, pour son Fils, & que veritablement on ne donna pas à un autre, mais qui fut supprimée, afin qu’elle n’entrast pas en sa Maison. Il y en eut qui excuserent son changement, sur l’amour de la Patrie, & sur le zele de l’ancienne Religion, de laquelle le Tyran prenoit le pretexte, pour faire la guerre au Roy.

Tous les Historiens exercerent là dessus leur subtilité, & tous furent subtils, & ingenieux à faux. Ils chercherent la source du Mal, qui d’un costé, qui d’un autre, & pas un ne la trouva : Pas un ne parla du despit de la Femme de Meleagre, qui fut la seule cause de la defection de son Mari, & qu’on ne descouvrit qu’en un autre Siecle, & long temps apres la mort du Roy, du Tyran, & de Meleagre.