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Page:De Balzac - Socrate chrestien, 1652.djvu/130

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prenez-le comme une medecine, et avalez-le sans le gouster. Prenez-le pour une langue nouvelle, que la religion a consacrée, et dont l' usage a esté receû dans le royaume de Jesus Christ. Vous n' ignorez pas que parmi les profanes mesmes il y a tousjours eu une langue sainte, et que les vers des saliens n' estoient pas du stile de Virgile, ni la prose des pontifes de celuy de Ciceron. Mais si vous ne trouvez pas belle la nouvelle langue dont il s' agit, parce que le son vous en desplaist, penetrez plus avant dans sa signification, et ne la condamnez pas sur le simple