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Page:De Balzac - Socrate chrestien, 1652.djvu/202

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Mais un homme possedera-t-il sans trouble la gloire d' estre plus craint que les dieux ? (on parloit ainsi en ce temps-là.) goustera-t-il sans contradiction, le fruit de cette victoire inhumaine, qu' il a remportée sur les esprits ? Jouïra-t-il paisiblement des avantages de sa cruauté ; de la peur et du silence de ses subjets ? De la lascheté et des mensonges de ses courtisans ? La verité qu' on retient captive, ne sortira-t-elle point par quelque endroit ? Ne paroistra-t-elle point en quelque lieu, à la honte et à la confusion de Tibere ? Ouï certes, et d' une estrange sorte.