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Page:De Balzac - Socrate chrestien, 1652.djvu/205

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Chrestien.


nommée condamne Tibere, par la bouche des Estrangers : mais la Conscience souscrit à cet Arrest, par le propre tesmoignage de Tibere : Car environ ce temps-là il escrit luy-mesme une autre Lettre au Senat, dans laquelle il maudit sa mal-heureuse Grandeur, avec des paroles de desespoir. Il descouvre à nû les inquietudes & les peines d’une ame ennuyée de tout, & mal-satisfaite de soy-mesme ; abandonnée de Dieu & des Hommes ; qui a perdu jusqu’à ses propres desirs ; qui ne peut ni vivre ni mourir. Il semble qu’il veuïlle faire pitié à ceux à qui il faisoit encore peur.