Aller au contenu

Page:De Balzac - Socrate chrestien, 1652.djvu/207

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

est la mesme personne que le criminel. La justice divine paroist quelquefois avec esclat, et fait des exemples, qui sont veûs de tout le monde : quelquefois aussi elle s' exerce secrettement, et abandonne les meschans à leurs propres cœurs, et à leurs propres pensées. Cette impunité apparente n' est ni grace ni faveur. L' entrée du palais ne montre rien de funeste, et tout rit par le dehors : mais le lieu du supplice c' est le cabinet, c' est l' interieur de l' homme, c' est le plus profond de l' ame. Et là-dedans il y a une solitude affreuse et terrible, qui est plus à craindre que