Page:De Balzac - Socrate chrestien, 1652.djvu/342

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m' allumera de son feu, qu' il remplira mon esprit de l' abondance du sien. Mais en attendant une si chere faveur, ne laissons pas d' en parler à nostre mode, et d' en dire encore quelque chose. Sans tomber dans l' exces que cherche le luxe, son eloquence a toute la grandeur que peut permettre la modestie. On ne connoist point en ses escrits la corruption de la langue de son siecle, la foiblesse de l' expression humaine, la misere et l' infirmité de l' esprit de l' homme. Il ne se vit jamais tant d' ordre dans la multitude ; plus de force avec plus de subtilité, plus d' oeconomie avec plus de pompe : jamais Jesus-