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Page:De Balzac - Socrate chrestien, 1652.djvu/48

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Socrate


d’avoir arraché des erreurs, confirmées par la vieillesse ; qui avoient pris racine dans les esprits ; qui s’estoient naturalisées avec eux ? Qu’est-ce que d’avoir delivré ces pauvres esprits, d’une infinité de monstres qui les ravageoient ? Monstres de differentes especes, et sous differentes formes ; monstres agreables ou desagreables aux yeux, selon l’humeur de la superstition, qui les embellissoit ou les barbouïlloit à sa fantaisie. Les uns se faisoient aimer ; les autres se faisoient craindre : les uns demandoient des sacrifices cruels, et estoient alterez de sang humain ; les autres avoient