Page:De Banville - Les Stalactites.djvu/41

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Et le chœur dansant
Qui, rouge, et versant
Dans son délire
Le sang et le vin,
Brise le devin
Avec sa lyre !

Le Nectar nous dit :
Ô vous qu’engourdit
La Poésie,
Plus de vains sanglots !
Buvez à mes flots
La fantaisie.

Ne réservez plus
Vos vœux superflus
Et vos tendresses
Pour les impudeurs
Et pour les froideurs
De vos maîtresses.

Nos claires prisons
Montrent aux raisons
Évanouies
L’âme des couleurs,
Du rhythme et des fleurs
Épanouies !