Page:De Banville - Odes Funambulesques.djvu/298

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Mon bon ami, poëte aux longs cheveux,
Joueur de flûte à l’humeur vagabonde,
Pour l’an qui vient je t’adresse mes vœux :
Enivre-toi, dans une paix profonde,
Du vin sanglant et de la beauté blonde.
Comme à Noël, pour faire réveillon
Près du foyer en flamme, où le grillon
Chante à mi-voix pour charmer ta paresse,
Toi, vieux Gaulois et fils du bon Villon,
Vide ton verre et baise ta maîtresse.