aussi faut-il une explication historique au joli dessin de Gavarni, dans lequel un mari délaçant sa femme murmure avec inquiétude : « C’est drôle, ce matin j’ai fait un nœud à ce lacet-là, et ce soir il y a une rosette ! »
Ces mots déjà caducs, &c., page 81, vers 15. ― Le rat est la
danseuse de l’Opéra enfant, type très curieux, et qui ne ressemble
à aucun autre ; car, accaparées en naissant par la Danse, qui exige
un formidable travail quotidien de beaucoup d’heures, et par
l’amour des riches vieillards parisiens, elles savent débattre
leurs intérêts, causer affaires et finances avec l’habileté d’un
notaire, et d’autre part, n’ayant rien vu, elles se proposent
pendant des années d’aller visiter par partie de plaisir l’église
Notre-Dame et le jardin des Tuileries, quand elles auront le temps.
-― La grisette est aussi difficile à reconstituer que la femme
phénicienne ou carthaginoise ; avec beaucoup de patience et
d’intuition, on la retrouvera passim dans les œuvres de Balzac, de
Gavarni, de Henry Monnier et de Paul de Kock. ― La lorette (mot
inventé par Roqueplan pour signifier la femme qui habite les rues
avoisinant l’église Notre-Dame-de-Lorette) a absorbé, détrôné et
anéanti ce qui fut la femme entretenue ; car, par un sentiment
anticipé du socialisme futur, elle remplaça l’entreteneur par une
compagnie anonyme dont les actions font prime ou se vendent au
rabais, suivant les fluctuations de la politique européenne et
quelques autres circonstances.
Page 83. ― Aglaé, Ida et Corinne, vers 63 et suivants. ―Aglaé, Ida et Corinne se passeront de biographies qui
n’intéresseraient plus personne, car tous ceux qui les ont aimées
sont aujourd’hui morts ou académiciens. Mais Pomaré, page 83, vers
71, a droit à une mention spéciale. C’est elle que célébrait la
fameuse chanson :
Pomaré, Maria,
Mogador et Clara,