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soins et les aspirations du pays, mais encore elle prendra part à chaque lutte armée entreprise pour la délivrance de n’importe quel peuple opprimé : elle montrera ainsi sa solidarité avec l’idée républicaine. »

À la suite de ce manifeste, on organisa quatre-vingt-onze communes polonaises, succursales de la Commune centrale de Paris. Il y eut des réunions périodiques, auxquelles on invita les principaux énergumènes des réunions de Belleville, de la Redoute, du Waux-Hall, du Vieux-Chêne et du Pré-aux-Clercs, qui étaient émerveillés des progrès accomplis par la démagogie polonaise. Raoul Rigault, Ducasse, Briosne, Amouroux et tant d’autres, allaient chaque jour aux réunions des communes polonaises de la Villette et du Panthéon. Ils y furent conduits par la Polonaise Paule Minck, qui fit traduire en polonais son discours finissant ainsi : « Nous n’admettons pas la puissance de Dieu, parce que nous ne voulons ni Dieu ni puissance d’aucune sorte », pour enseigner les progrès à ses chers compatriotes.

La commune polonaise du Panthéon envoya un délégué au congrès de Lausanne de septembre 1869, où Bosak lut un rapport sur la situation actuelle de la Pologne. Le congrès