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démocratique polonaise qui ont pris part aux exploits de la Commune de Paris vont passer en jugement à Versailles. Leur président s’est tenu soigneusement à l’écart, malgré ses professions de foi de 1845 et autres années, où il disait que « tout le temps de la période révolutionnaire, jusqu’au triomphe du peuple, ne doit être qu’une constante conspiration toujours prête au combat ». L’idéal de M. Mieroslawski, formulé dans le journal le Peuple polonais du 1er septembre 1869, où nous lisons ce qui suit : « Toute la démocratie sérieuse et honnête, groupée en un corps homogène, agit sans interruption, comme une conjuration prête à tout événement, ouvertement dans les pays où elle est tolérée, et latente où elle ne peut se manifester au grand jour. Cette conjuration des éléments consciencieusement démocratiques, se considérant a priori comme l’unique représentant du peuple, arbore, dans la personne de son président, son drapeau visible à tout le monde, lui confiant, comme à un chef de la démocratie, l’ordre de bataille et toutes les affaires politiques sans exception. » M. Mieroslawski, malgré tout son pathos, a laissé ses soldats combattre seuls et a mis son dra-