Page:De Bougainville - Voyage autour du monde, 1771.djvu/123

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Nous sommes très contents de notre général qui nous fait procurer tous les rafraîchissements possibles. Hier nous eûmes opéra, il y en aura encore aujourd’hui une représentation. Les bonnes gens font tout ce qu’ils peuvent et tout ce qu’ils savent. Nous vîmes aussi hier le fameux Nicolas, celui qu’on avait tant d’intérêt à tenir renfermé. Il était dans un état déplorable et presque nu. C’est un homme de soixante et dix ans qui paraît de bons sens. Son Excellence lui parla longtemps et parut fort satisfaite de sa conversation.

Voilà tout ce que je puis vous apprendre de nouveau. ”

Relation publiée à Buenos Aires de l’entrée de S.E. don Francisco Bucarelli y Ursua dans la mission Yapegu, l’une de celles des jésuites chez les peuples guaranis dans le Paraguay, lorsqu’elle y arriva le 18 juillet 1768.

“ À huit heures du matin, Son Excellence sortit de la chapelle Saint-Martin, située à une lieue d’Yapegu.

Elle était accompagnée de sa garde de grenadiers et de dragons, et avait détaché deux heures auparavant les compagnies de grenadiers de Mayorque pour disposer et soutenir le passage du ruisseau Guivirade qu’on est obligé de traverser en balses et en canots. Ce ruisseau est à une demi-lieue environ de la peuplade.

Aussitôt que Son Excellence eut traversé, elle trouva les caciques et corrégidors des missions qui l’attendaient avec l’alferès d’Yapegu qui portait l’étendard royal. Son Excellence ayant reçu tous les honneurs et compliments usités en pareilles occasions, monta à cheval pour faire son entrée publique.