re des affaires publiques, & de toutes les connoiſſances neceſſaires à un Negociateur, l’experience de l’un en l’art militaire & le manege de l’autre deviennent ſouvent inutiles au Prince qui les charge de la conduite de ſes affaires.
Les gens de Robe, ſont d’ordinaire plus ſavans, plus appliquez & d’une vie plus reglée & moins diſſipée que les gens de guerre & de la Cour, & il y en a pluſieurs qui ont réüſſi dans les negociations, particulierement auprès des Républiques & dans des Aſſemblées generales où l’on fait des Traitez de paix, de ligues, ou d’autres ſortes de conventions ; mais ils ne ſont pas ſi propres dans les Cours des Rois & des Princes qui leur préferent les Courtiſans & les gens de guerre, parce qu’ils ont plus de rapport à leurs inclinations & à leurs manieres de vivre, & qu’ils ont plus d’occaſion de le entretenir de choſes qui ſont leur principale occupation ; les gens d’épée ſont auſſi plus propres à