Page:De Figuris veneris ou les Multiples visages de l’amour (éd. Chat qui pelotte).djvu/132

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dont l’audace va jusqu’à accoupler entre eux deux cunnus ? Il n’en est pas moins vrai que des traducteurs, qui ne sont pas tout à fait à dédaigner, ont interprété ce passage si précis de façon fausse, en prétendant que Bassa frottait avec un pénis de cuir, ou olisbos, les parties des autres femmes. Ce genre de volupté était fort étranger à Bassa qui elle-même contrefaisait l’homme :

Rien ne dépassait en monstruosité le vice de Philénis. Non seulement en effet elle fouillait de son clitoris en érection les cunnus des tribades, comme dit Martial.

« Tribade des tribades elles-mêmes, Philénis, tu as raison d’appeler ta maîtresse la femme que tu baises. »

Mais encore elle baisait à la mode tribadique d’autres jeunes filles, onze par jour, et même elle enculait les garçons, toujours selon le même Martial.

« Elle pédique des garçons, la tribade Philénis, et son érection, plus acharnée que celle d’un mari, dévore onze jeunes filles par jour. »

Enfin elle tâtait aussi du dévergondage des cunnilingues afin de ne rien ignorer des jouissances de l’homme ; même épigramme, à la fin :

« Après tous ces exercices, lorsqu’elle est en rut, elle ne felle pas, jugeant cela indigne de son rôle d’homme ; mais elle dévore à plaisir les jeunes filles dans leur centre. Les dieux puissent-ils te donner, Philénis, les goûts qui sont vraiment tiens, puisque tu juges masculin de lécher les cunnus ! »

Philénis, lorsque le rut la travaillait trop, se faisait aussi lécher ; c’est ce que dit sans détours une épigramme :

« Diodore, après avoir quitté Pharos, se rendait à Rome pour y recevoir la couronne des jeux capitolins.