Page:De Figuris veneris ou les Multiples visages de l’amour (éd. Chat qui pelotte).djvu/159

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fille accroupie au-dessus de lui, tandis qu’il laisse une autre lui sucer le pénis.

Mais on peut aussi composer une spintrie de plus de trois personnages en une chaîne plus longue. Si un homme baise une jeune fille, tandis que lui-même et la jeune fille sont pédiqués, vous avez quatre partenaires formant une triple chaîne : c’est ce que faisait Tibère, d’après le passage de Suétone cité plus haut. Supposez à chacune des extrémités encore un pédicon, et vous aurez un groupement grâce auquel peuvent se copuler cinq personnes formant un quadruple enlacement ; Martial nous l’expose de la manière suivante : « Il s’agit ici de formes du baiser d’un nouveau genre, telles que seul peut en oser le baiseur le plus roué ; il s’agit de ce que font, bouche close, les mignons ; on y voit comment ils s’accouplent par cinq, comment ils s’entrelacent en nombre en une seule chaîne. »

Néron également se plaisait dans ces agréables complications amoureuses, et, un bas-relief antique nous transmis une attitude significative dans un groupement de cinq copulateurs ingénieusement diversifié. Néron penché baise une jeune fille couchée sur le dos, il en lèche une autre qui se tient debout, et lui-même est enculé ; en même temps celle qui est debout subit l’assaut d’un enculeur. Une chaîne de ce genre peut se développer à l’infini, cela va de soi…

Forberg termine son ouvrage brusquement sur ces mots, comme s’il voulait laisser à l’imagination intéressée de son lecteur le soin de créer lui-même ces chaînes, où l’on est si heureux d’être enfermé. Mais afin d’aider cette imagination et en professeur soucieux de son devoir jusqu’au bout, il a dressé un tableau des différentes postures amoureuses que nous reproduisons ci-après.