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RAYMOND.
Mam’selle Marielle, vous savez que je reviens dans deux jours.. (Donnant un fusil à Sauvageot.) Allons, sans regret, en route !..
Air d’Adam.
- Le tambour nous appelle,
- Allons, il faut partir,
- Conscrit, montre du zèle,
- L’ canon va t’étourdir.
- Moi, qu’l’amour réclame,
- Je r’viendrai gaîment,
- Auprès d ma p’tit’femme,
- Prendr’mon cantonnement.
- Ran pata plat, plan, plan… etc.
(On voit défiler les conscrits derrière la fenêtre au fond, tambour en tête.)
SAUVAGEOT.
- Ici, pou, le roi d’ Prusse
- J’fis l’ galant, j’en conviens,
- Mais, j’vais de votre astuce
- M’venger sur les Prussiens ;
- Plus rien qui m’ retienne,
- J’ deviens inhumain,
- Et si quelqu’ Prussienne
- Me tombe sous la main…
(Riant avec rage.)
- Ra, va da vla pla, pla… etc.
MARIELLE, bas à Raymond.
Je vous recommande, monsieur Anatole…
RAYMOND, de même.
Soyez donc tranquille… Je réponds de lui…
MARIELLE, au public.
Même air.
- Quand le ciel que j’implore
- Ici l’a préservé,
- Je n’ose pas encore
- Me dire : Il est sauvé.
- Avec l’espérance
- Quand il part enfin,
- Vous n’ voudrez pas, j’pense,
- L’arrêter en chemin.
- Accompagnez plutôt gaîment
- Plan, plan, rataplan, rataplan,
- Par un sonore battement,
- La marche du régiment,
- Plan, plan.
(Raymond fait un signe d’adieu à Marielle et à la mère Flouquet et se dirige vers la porte en faisant passer Sauvageot devant lui. – La toile baisse.)
FIN.