ami de l’air d’un homme convaincu de ce qu’il avait avancé.
José tint parole pendant une douzaine d’années ; mais il avait beau se raidir contre la vieillesse, en vaquant à ses occupations ordinaires, malgré les remontrances de ses maîtres, force lui fut enfin de garder la maison.
Toute la famille s’empressa autour de lui.
— Qu’as-tu, mon cher José ? dit Jules.
— Bah ! c’est la paresse, dit José, ou peut-être mon rhumatique (rhumatisme).
Or José n’avait jamais eu aucune attaque de cette maladie : c’était un prétexte.
— Give the good old fellow, mam, his morning glass : it will revive him, fit Arché (d).
— Je vais vous apporter un petit coup d’excellente eau-de-vie, dit madame Jules.
— Pas pour le quart d’heure, repartit José ; j’en ai toujours dans mon coffre, mais ça ne me le dit pas ce matin.
On commença à s’alarmer sérieusement : c’était un mauvais symptôme.
— Je vais alors vous faire une tasse de thé, dit madame Jules, et vous allez vous trouver mieux (e).
— Mon Anglaise, reprit d’Haberville, croit que son thé est un remède à tous maux.
José but le thé, déclara que c’était une fine médecine, et qu’il se trouvait mieux : ce qui n’empêcha pas le fidèle serviteur de prendre le lit le soir même pour ne plus le quitter vivant.
Lorsque le brave homme vit approcher sa fin, il dit à Jules, qui le veillait pendant cette nuit :
— J’ai demandé au bon Dieu de prolonger ma vie