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Page:De La Nature.djvu/208

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en souffrît ; & que cette essence étant inaltérable comme toutes les autres, il conserve toujours la faculté de se porter au bien ou au mal.

Cette doctrine n’a, je pense, rien de contraire à tout ce que la révélation nous enseigne d’un ordre surnaturel, & de l’impeccabilité dont les ames jouiront dans une vie à venir. Je me crois en état de répondre à toutes les conséquences fâcheuses que la malice ou l’ignorance en pourroient tirer. Mais il est inutile de les prévenir dans un livre où je ne parle que de l’économie présente & naturelle.

Si l’on me pressoit sur cet article, j’aurois occasion de prouver que l’état de la nature, tel que je le conçois, est le fondement de l’état de la grace qui en est la perfection, & de l’état de la gloire qui en sera la consommation.

CHAPITRE XXIII