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Page:De La Nature.djvu/233

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augmenté ; chacun des premiers, très-gros respectivement aux seconds, s’y étoit comme fondu ou brisé en plusieurs autres. Le liquide délayant étoit à leur égard, ce qu’est le couteau pour le polype d’eau douce qu’il divise en autant de polypes que de parties séparées. Ce n’est point une conjecture. On a vu un & plusieurs animaux spermatiques, après s’être agités quelque tems, s’ouvrir & se diviser en un très-grand nombre d’autres similaires, quoique plus petits : rien n’est mieux constaté que ces observations microscopiques qui sont entre les mains de tout le monde. On ignore jusqu’où cette division pourroit être portée ; mais il est bien raisonnable de penser que ses derniers termes sont des animalcules vivans indestructibles, petits au dernier degré possible, si petits que d’eux au rien il n’y ait qu’une distance infiniment petite qui ne puisse admettre le fini : ce qui prévient toutes les mauvaises subtilités que l’on a coutume de faire, lorsque l’on raisonne sur la divisibilité à l’infini. Car puisqu’au-delà de ces animalcules il n’y a que le rien, on est obligé de convenir qu’ils ne sont point composés d’autres animalcules qui seroient certainement plus petits que celui qu’ils auroient formé par leur réunion. Leur organisation animale est donc indestructible : elle