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Page:De La Nature.djvu/239

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s’accorde pas avec les expériences faites sur les semences du calmar & de l’homme.

Cet habile naturaliste se trompe assurément. Il semble naturel, il semble nécessaire que pour fournir à la grande multiplication du calmar, sa semence contienne plus de germes primitifs & capables de développement, que la semence humaine, & cela en proportion peut-être d’un million de foetus calmars contre un ou deux foetus humains. Mais cette différence n’est du tout point nécessaire entre le nombre des animalcules spermatiques de la laite du poisson & la quantité de ceux de la semence humaine. Le nombre fut-il égal de part & d’autre, & fussent-ils les uns & les autres de la même grosseur, j’ai démontré qu’il pourroit y avoir mille germes & conséquemment mille foetus calmars, contre un germe ou foetus humain. À plus forte raison cette proportion, & une beaucoup plus considérable, pourroit-elle subsister si les animaux spermatiques du calmar, pris un à un, sont dix mille & cent mille fois plus gros que ceux de l’homme pris de même un à un.

Il est important de bien distinguer les germes primitifs qui sont les derniers animalcules, les plus petits termes de l’animalité, des animaux spermatiques qui peuvent en contenir plusieurs milliers. Chaque germe, & non