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Page:De La Nature.djvu/245

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seront entre elles comme les grosseurs des foetus, qui en sont le produit.

Sur quoi fondé pourroit-on exiger une différence proportionnelle dans la grandeur des animaux spermatiques de deux especes différentes, à la grandeur de leurs foetus respectifs ? Je vois une analogie nécessaire entre les animalcules germes & les foetus, puisque ceux-ci sont le développement des autres ; je conçois qu’il doit y avoir autant de germes que de foetus, que l’abondance des germes doit égaler celle des foetus puisqu’elle y fournit ; je comprends clairement encore que la grandeur des germes est proportionnelle à celle des foetus, comme le nombre des germes l’est à celui des foetus ; je me crois aussi en droit d’insérer de là que l’abondance de la génération dans les especes, est en raison réciproque de la grandeur des individus : équilibre de grandeur & de nombre qui compense ici, comme par-tout ailleurs, les avantages & les désavantages, donnant en nombre à quelques especes ce qu’elles n’ont pas en grandeur, & aux autres en grandeur ce qui leur est refusé pour le nombre ; au moins tout, dans la nature, s’accommode à ces idées : tout, même ce qu’on leur oppose ; mais où est la nécessité d’une proportion de grosseur ou de quantité entre les animaux spermatiques de deux especes & leurs foetus ? Je