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Page:De La Nature.djvu/276

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intelligence qu’elles ont toutes en raison des masses & des formes ; pour moi, sans entrer dans cette question difficile, je n’en aurois pas moins exécuté & fini mon plan. Ainsi on regardera ce que je vais ajouter comme un hors-d’œuvre, un essai très-court, dont je ne détaillerai point ici les preuves, parce que le détail en seroit superflu. Je prie le lecteur de me suivre avec attention, & de ne rien objecter avant que j’aie tout dit. Tout corps qui est comprimé, tend à se dilater & se dilate en effet, si-tôt que la cause comprimante se retire. Un germe étant conçu comme le raccourci d’un plus grand corps resserré jusqu’à une petitesse qui, pour échapper aux yeux & à l’imagination, n’en est pas moins une réalité, il lui est essentiel de tendre à se dilater ; & cette force extensive ne peut lui être refusée, pas plus qu’à tel autre corps comprimé. Elle est proportionnelle à la contraction, & combien grande ne doit pas être la contraction, si l’on compare le volume du germe à la grosseur de l’animal parfaitement accru !

Vous pourrez aussi vous représenter le germe sous la forme d’une éponge comprimée, dont par conséquent les cellules sont affaissées les unes sur les autres, étant vuides du fluide qui doit les tenir gonflées. Cette comparaison