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Page:De La Nature.djvu/282

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fémelle. L’embryon mâle n’absorbe que la semence du même sexe, par une analogie de tempérament, si j’ose ainsi parler, qui fait que cette nourriture seule lui convient alors. L’embryon fémelle n’absorbera de même que la semence fémelle, rejettant constamment toutes les particules de l’autre. Or comme les deux liqueurs séminales se trouvent mêlées ensemble dans la matrice, il s’en fera une sécrétion, lorsqu’elles arriveront à l’orifice de l’ombilic : l’une passera dans le corps du foetus, l’autre sera repoussée de la façon qu’on le verra bientôt.

Avant d’aller plus loin, remarquez que la maniere dont je fais entrer les particules analogues de la semence dans le foetus par le milieu du corps, en vertu d’une force aspirante, est la seule qui rende raison de la forme ovale que prend d’abord tout l’ouvrage de la génération, qui dès les premiers jours se fait sentir dans la matrice des femmes comme un petit ovoïde dont le grand & le petit diametre sont entre eux dans une raison un peu plus grande que celle de 3 à 2. Car le germe humain plus long que large d’environ un tiers & plus, à en juger par les dimensions primitives du foetus, s’étendant proportionnellement & aspirant la semence au milieu de laquelle il est contenu, il doit lui en venir un flux égal de tous les côtés, ce qui formera