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Page:De La Nature.djvu/292

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tiennent tous, qu’il seroit très-difficile de les distinguer, s’ils n’étoient pas comme un amas de petites taches noires ; telle la voye lactée nous semble à la simple vue semée d’une infinité de points blancs qui sont des étoiles, s’il est permis de comparer ce qu’il y a de plus grand à ce qu’il y a de plus petit. Je ne doute pourtant pas un instant que les petites taches ne soient autant d’animalcules, & que ce ne soit pas encore là la derniere subdivision. J’avoue aussi qu’on a donné d’autres interprétations à ces expériences : mais le mouvement qu’on n’a pu refuser aux points noirs, mouvement que l’on a avoué partir de l’intérieur de chaque globule, fait tomber tout ce qu’on a pu dire d’ailleurs contre leur animalité. La résolution d’un animal de la poussiere des citrouilles & des concombres en un millier d’autres, n’est qu’une répétition de ce qu’on voit arriver à quelques animaux des semences de l’homme & du chien. La ressemblance est frappante, & me force de conclure que les derniers termes de la division sont ici comme là, de vrais animalcules germes qui doivent donner les uns des hommes & des chiens & les autres des citrouilles & des concombres, par le développement qui suivra leur fécondation.

CHAPITRE X