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Page:De La Nature.djvu/323

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Voyez une pyrite globuleuse ou ovale entiere : à son inspection seule vous la soupçonnerez être la production d’un germe organique développé : brisez-la dans la direction des rayons qui partent de son axe à la circonférence, vous vous confirmerez dans votre premiere conjecture. À la loupe, les fils qui font les rayons, vous paroîtront liés entre eux par d’autres filamens : vous verrez encore les attaches tubulaires qui unissoient les deux couches fibreuses que vous avez séparées : le microscope vous y fera découvrir des points glanduleux, des grains vésiculaires. Si vous comparez une feuille quelconque de ce minéral, avec le tronc d’un jeune arbre coupé horizontalement, vous ne distinguerez plus l’organisation de l’un, de celle de l’autre. Je ne crois pas qu’il y ait un seul métal entier, une seule pierre où l’on ne puisse parvenir à voir cet appareil organique, ou un semblable, dès qu’on aura saisi la direction des fibres. Qu’on fasse attention à leurs plis & replis : car elles ne sont pas toujours longitudinales, non plus que dans les solides du corps humain. Il y a des fossiles qui en montrent de tortueuses & d’annulaires, comme celles de la plevre : telles sont les fibres du plomb, structure intérieure qui rend ce métal si spongieux lorsqu’il se vitrifie, qu’il s’imbibe facilement