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Page:De La Nature.djvu/427

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Du progrès de l’entendement, considéré dans le développement du foetus.

Arrêtons-nous un instant à observer les premieres ébauches du foetus humain. Si notre orgueil est choqué de nous voir exister sous la forme d’un atôme ou d’un vermisseau, est-ce trop d’acheter au prix de cette mortification, quelques éclaircissemens sur la constitution de notre être ?

Les plus petits foetus qui aient été observés, sont, je crois, ceux dont Ruysch fait mention dans son trésor anatomique. Il donne à l’un la grosseur d’une semence d’anis, & à l’autre celle d’une graine de laitue. En comparant ces embryons à l’étendue des mêmes sujets devenus adultes, on ne peut douter que l’ame de Leibnitz, lorsqu’elle accompagnoit un si petit volume de matiere, n’eût un sens beaucoup plus obtus que celui du plus stupide des animaux. Il avoit encore été moindre ; car on doit donner au moins deux ou trois jours à ces foetus. Qu’étoit-ce donc au premier jour, à la premiere heure, au premier instant de la fécondation du germe ?