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Page:De La Nature.djvu/462

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Du jugement, & de la connoissance intuïtive.

Les objets ont des rapports entre eux, réels ou imaginaires, peu importe ici ; les rapports des objets entre eux en mettent de semblables entre les vibrations des fibres ; & ceux-ci en produisent de semblables encore entre les idées de l’entendement.

Tous ces rapports se ressemblent : pourquoi ? Parce que quand les objets frappent ou meuvent les fibres, ils les meuvent dans le rapport qu’ils ont entre eux ; & que les fibres mues dans tel rapport, donnent à l’esprit des idées dans le même rapport.

Ainsi deux idées sont entre elles comme les vibrations ou mouvemens des fibres, comme les impressions des objets sur les fibres, comme les objets mêmes.

Les fibres, par leur inertie, résistent au mouvement ; & l’esprit réagit sur ses idées. Les résistances sont entre elles comme les mouvemens ; & les réactions de l’esprit sur ces idées sont entre elles comme les idées. La perception du rapport de deux idées constitue le jugement.

Mais comment l’esprit perçoit-il le rapport