Page:De Lamennais - Paroles d'un croyant, 1838.djvu/63

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L’impie est seul dans l’univers. Toutes les créatures louent Dieu, tout ce qui sent le bénit, tout ce qui pense l’adore : l’astre du jour et ceux de la nuit le chantent dans leur langue mystérieuse.

Il a écrit au firmament son nom trois fois saint.

Gloire à Dieu dans les hauteurs des cieux !

Il l’a écrit aussi dans le cœur de l’homme, et l’homme bon l’y conserve avec amour ; mais d’autres tâchent de l’effacer.

Paix sur la terre aux hommes dont la volonté est bonne !

Leur sommeil est doux, et leur mort est encore plus douce, car ils savent qu’ils retournent vers leur père.

Comme le pauvre laboureur, au déclin du jour, quitte les champs, regagne sa chaumière, et, assis devant la porte, oublie ses fatigues en regardant le ciel : ainsi, quand le soir se fait, l’homme d’espérance regagne avec joie la maison paternelle, et, assis sur le seuil, oublie les travaux de l’exil dans les visions de l’éternité.