Page:De Lamennais - Paroles d'un croyant, 1838.djvu/72

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ses enfants pour qu’ils fussent brisés par des fers, ni leur âme pour qu’elle fût meurtrie par la servitude.

Il les a unis en familles, et toutes les familles sont sœurs ; il les a unis en nations, et toutes les nations sont sœurs ; et quiconque sépare les familles des familles, les nations des nations, divise ce que Dieu a uni : il fait l’œuvre de Satan.

Et ce qui unit les familles aux familles, les nations aux nations, c’est premièrement la loi de Dieu, la loi de justice et de charité, et ensuite la loi de liberté, qui est aussi la loi de Dieu.

Car sans la liberté quelle union existerait-il entre les hommes ? Ils seraient unis comme le cheval est uni à celui qui le monte, comme le fouet du maître à la peau de l’esclave.

Si donc quelqu’un vient et dit : Vous êtes à moi ; répondez : Non ; nous sommes à Dieu, qui est notre père, et au Christ, qui est notre seul maître.