Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/112

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pied, lentement, pour prolonger notre dernière promenade. Au moment d’arriver à notre porte, Jeannine, de sa voix chaude et grave que l’émotion altérait un peu, me dit : — Paul, c’est la dernière fois que nous rentrons, nous deux. Après mon départ, je t’en prie, ne te fais pas de vilaines idées. Je te reviendrai et nous ne nous séparerons plus. La prochaine fois, nous partirons ensemble.

Sa voix se brisait à ses dernières paroles et j’avais la gorge serrée d’émotion.

Ayant à coudre elle s’est mise à sa place habituelle, sous la lampe qui lui dore si joliment la nuque. Je me suis avancé, doucement, à pas feutrés, en souriant. J’avais passé mon pyjama, vêtement qui se lave.