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Page:De Martigny - Mémoires d'un reporter, c1925.djvu/135

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« — Je te présente mes amis les artistes lyriques avec lesquels je ne manque jamais de venir déjeuner, à chacun de mes passages à Paris. »

Incroyablement bedonnant et gras, roulant lourdement sur ses jambes courtes, le bistrot s’empressait de lui apporter son propre gobelet d’argent. Il en huma le contenu et sa physionomie exprima un ravissement. Puis, il lança à pleine voix :

« — Messieurs, aux vins de France, à ceux qui les font et, ce qui vaut mieux, à ceux qui les boivent. »

Un véritable hourvari du Quartier Latin accueillit ses paroles : les escabeaux dansèrent de leurs trois pattes à la fois, les gobelets d’étain tintèrent au contact des poutres